Construisez votre offre, apprenez à mieux vendre et prenez du plaisir
On a vite fait de mal interpréter cette phrase. Bien sûr, tout le monde n’a pas l’envie ni la capacité de créer une entreprise.
En revanche, notre envie de créer, tester et découvrir de nouvelles choses fait partie de notre ADN. Et c’est dans ce sens là que nous sommes tous entrepreneurs.
Aujourd’hui, rien de plus simple que de suivre des chemins tracés pour nous. Le lycée terminé, les écoles et universités nous tendent la main. À la fin de nos études, le CDI n’est plus très loin.
Mais il y a un problème aujourd’hui.
L’ascenseur social de l’entreprise est embouteillé. De plus en plus de jeunes diplômés ne peuvent plus monter les échelons. Ils sont souvent sous-payés et parfois même au chômage.
Pour contrer ça, Hoffman nous demande de penser différemment.
En début d’activité, les ressources sont plutôt faibles et la compétition est (parfois) féroce suivant le marché.
Chaque jour est une nouvelle opportunité d’apprendre plus, de rencontrer d’autres personnes et de s’améliorer. Ça parait évident, mais on l’oublie souvent lorsqu’on se retrouve dans sa routine quotidienne.
Pour penser différemment, il va falloir commencer par se poser les bonnes questions. Et ces questions tournent autour de quatre grands axes :
Tout un programme.
You have the power to improve yourself. Reid Hoffman.
Prenons un exemple. J’ai besoin de changer les pneus de ma voiture. J’entends parler d’une nouvelle marque de pneus.
En y regardant de plus près, je m’aperçois qu’il n’y a aucun différence avec ceux des concurrents, pas même le prix.
Je préfère donc jouer la carte de la sécurité et prendre une marque plus reconnue.
L’exemple est caricatural, mais illustre bien le propos.
C’est le même cas pour nous.
Si je suis un Chef de Projet sans méthodologie particulière, ni positionnement précis lié mes expériences, pourquoi une entreprise s’intéresserait-elle à moi ?
Il y a plusieurs réponses à ça. Cela peut commencer par :
La réponse à cette question se découpe en deux points :
Dire que “j’ai deux ans d’expérience dans le marketing”, ne fonctionne pas. C’est beaucoup trop vague pour valoir quelque chose sur un marché donné.
L’objectif est de trouver un facteur suffisamment différenciant pour le transformer en avantage compétitif.
Si je reprends l’exemple plus haut, on pourrait avoir :
“J’ai travaillé deux ans sur des problématiques d’acquisition marketing pour du logiciel SaaS”.
“J’ai eu l’occasion d’accompagner plusieurs lancement de projets (réussis) dans le secteur environnemental”.
Sur ce sujet, Hoffman prend le contre-pied de beaucoup de gurus et auteurs de best-sellers américains.
Il nous explique que la clé n’est pas de rechercher au plus profond de nous, notre véritable inspiration. Ça ne viendra pas du jour au lendemain en faisant des affirmations positives tous les matins.
Non.
Ces aspirations sont le résultats de nos actions et de nos expériences. Elles changent avec le temps.
La preuve en est.
Mes objectifs professionnels lorsque j’étais en école ne sont plus vraiment les mêmes qu’aujourd’hui.
Je me projetais facilement dans un grand groupe au début de mes études. Quelques années après, je me retrouve au milieu de startups, en freelance.
Si je suis freelance, une entreprise est-elle prêt à signer la dernière ligne de mon devis ?
Si je cherche un CDI, l’entreprise est-elle prête à m’ouvrir ses portes ?
Suivre sa passion ne conduit pas toujours à une réussite professionnelle.
À la fin de l’article, je vous ai mis un très bon article de Valentin à ce sujet ????
Cal Newport, auteur américain que j’aime beaucoup a écrit un livre entier sur cette affirmation : So Good They Can’t Ignore You (et moi un article à ce propos).
Nos attentes et nos envies doivent donc aussi être réfléchies et pensées en fonction du marché.
Quelque soit nos compétences ou notre spécialité, notre objectif est de briller un peu plus fort que les autres pour se faire remarquer.
Adaptability creates stability. Reid Hoffman
Je crois beaucoup à l’importance d’avoir un objectif long-terme, personnel comme professionnel. Les deux sont d’ailleurs souvent liés. Il faut le voir comme une projection de soi d’ici 10 ou 15 ans.
Mais atteindre cet objectif ne se fera ni tout seul, ni du jour au lendemain. D’où l’importance d’avoir une feuille de route pour savoir (plus ou moins) où aller.
Alors bien sûr, difficile de tout planifier en amont. Ce serait trop simple. Les choses changent et notre carrière évolue en fonction des opportunités.
Rien n’est jamais fixé et linéaire, mais c’est intéressant d’en connaître les grandes lignes pour le décliner à plus court-terme.
Le conseil d’Hoffman sur ce sujet est très simple : faisons en sorte d’avoir plusieurs coups d’avance.
Plan A.
Ce que l’on est en train de faire aujourd’hui pour atteindre nos objectifs à court et moyen-terme.
Dans mon cas : je quitte une startup pour me lancer en freelance. Sans parler de mes objectifs, l’idée est de me dégager plus de temps pour développer des projets personnels.
Plan B.
Celui que l’on choisira si notre plan ne se passe pas comme nous l’avons imaginé
Être freelance peut ne pas me convenir : solitude, insécurité, compétition, … Selon mon objectif, je pourrai continuer de monter en compétence, me faire connaître et développer mon réseau en rejoignant une équipe dans laquelle je crois.
Plan Z.
C’est notre canot de sauvetage si rien ne se passe comme prévu.
Quel que soit notre situation, il y a toujours une solution de repli.
Pour ma part, j’ai toujours priorisé mes actions en fonction des opportunités d’apprentissage. Je ne cherche pas nécessairement à gagner beaucoup d’argent rapidement. Je préfère privilégier d’autres aspects : rencontres, apprentissages, lancement de projet, développement de mes compétences.
Sur le long-terme, cela me permettra, je l’espère, de prendre de l’avance.
Practical knowledge is best developed by doing, not just thinking or planning. Reid Hoffman
Il est faux de croire que l’on peut réussir tout seul. Alors bien sûr, nous sommes seuls à atteindre nos propres objectifs. Mais il est tout aussi important de s’entourer des bonnes personnes pour apprendre et se motiver.
Les sportifs sont seuls en compétition. Mais sans préparation avec un entraîneur, ils seraient probablement beaucoup moins performants.
Les personnes avec qui nous passons le plus de temps définissent aussi ce que l’on est et ce que l’on veut devenir.
On place souvent le networking sur un pied d’estale…
Alors qu’il n’y a rien de vraiment très compliqué, si ce n’est rencontrer des gens et nouer des relations.
Hoffman identifie deux catégories de “networkers”, que je trouve très juste. À vous de savoir dans quelle catégorie vous souhaitez appartenir… ????
Il y a des personnes qui projettent dans chaque conversation, une opportunité business.
“Qu’est-ce que cette personne va bien pouvoir faire pour moi ?”
Et puis il y en a d’autres qui vont préférer penser une relation sur le long-terme, sans nécessairement avoir une arrière pensée business immédiate.
“Comment puis-je aider simplement la personne en face de moi ?”
Et bien le meilleur moyen est de commencer par son réseau actuel. C’est la façon la plus simple d’élargir son réseau.
Et notre réseau, ce ne sont pas les 15 000 connexions que l’on a sur LinkedIn. Nous n’avons probablement jamais parlé à plus de la moitié d’entre eux.
Un réseau s’entretient et je pense qu’un déjeuner vaut bien plus que des dizaines de mails échangés.
Notre vie ne sera jamais linéaire. Les coups de boosts arrivent aussi grâce à des opportunités que l’on contrôle ou non.
Les opportunités peuvent être partout, il suffit de les identifier et de les saisir au bon moment.
Par exemple, qu’allez-vous choisir entre :
Encore une fois, il n’y a pas de bonne réponse. C’est à l’appréciation de chacun.
Ces opportunités résultent souvent d’une prise de risques, même minime. Hoffman considère que des opportunités se créent lorsque l’on prend des risques calculés.
On surestime souvent le risque en confondant risque et incertitude. Bien sûr, nous serons jamais certains du résultat final, mais de petits risques peuvent conduire à de belles opportunités.
Si je quitte un job pour me lancer en freelance, le risque est mesuré. J’ai préparé cette nouvelle situation depuis plusieurs mois déjà. Je sais ce que je dois faire chaque semaine pour essayer d’atteindre mes objectifs.
Alors oui, il y a toujours une part de risque.
Le modèle ‘freelance’ va-t-il me plaire ?
Vais-je réussir à me payer correctement à la fin du mois ?
Mais en moins d’un mois, ce risque m’a déjà rapporté de belles opportunités, et me laisse plus de temps sur d’autres projets plus personnels. Et ces projets me permettront sûrement de me créer de nouvelles opportunités demain. Et ainsi de suite.
Inaction is especially risky in a changing world that depends adaptation. Reid Hoffman
Investissons sur nous-même.
Investissons dans les personnes qui nous entourent.
Notre vie est un changement permanent, alors pour réussir, il ne faudra jamais s’arrêter d’apprendre, tester et recommencer.
Le livre : The Startup of You